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Marvel

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Malgré les apparences Marvel est grandement différent de DC (mise à part que l'un est traduit en France par Panini et l'autre par Urban Comics...). Marvel était dès le départ plus réaliste que DC dans les rapports humains (ou plutôt entre surhumains).

Marvel est arrivé un peu plus jeune aussi (octobre 1939), sous le nom à l'époque d'Action comics, puis Timely pour ensuite devenir Atlas comics avant d'être renommé finalement plus tard Marvel.

On a pu découvrir des personnages comme Namor ou le 1er Human Torch qui étaient "différents" : Namor détestait l'humanité et Human Torch était un robot !

En 1941, le phénomène Jack Kirby apparut ! Avec Captain America, Kirby montra toute son originalité graphique, la prise de risque de son découpage et poussa avec son scénariste Joe Simon le réalisme à faire apparaître Hitler sur la couverture du 1. Réalisme totalement absent chez DC et Fawcett. A l'époque les Batman, Superman, JSA ou Captain Shazam (Cpt Marvel de D.C.)  n'avaient aucune aventure "guerrière" alors que les Namor, Human Torch, Captain Marvel formèrent le All-Winners Squad pour lutter contre l'Axe.

(NB : il ne faut pas oublier que le nom de Captain Marvel est utilisé plusieurs fois et cela par les deux éditeurs ^^')

 

Après la guerre vint la crise, pour la majorité des héros Timely (Marvel) c'est les comics d'horreur qui prit le pas sur les superhéros : les EC Comics, dont Tales from the Crypt qui inspirera la série TV, s'installent à partir de 1945. Les comics de justiciers s'adaptent en devenant plus noirs, plus sombres, une tendance qui va de pair avec la continuité des histoires qui s'étaient déroulées durant la seconde guerre mondiale. Mais les comics d'horreurs tiennent le haut du pavé.

Leur règne sera de courte durée car apparut en 1954 à la fois la pire et la meilleure chose qui pouvait arriver aux comics : le Comics Code ! Choquée par les horreurs de la guerre racontées dans les comics, puis les horreurs fantastiques, l’Amérique puritaine "puni" de cette manière l'industrie des comics. Les titres EC Comics disparurent au profit de l'auto-censure.

La crise semblait commencer à s'effacer, mais aussi curieux que ce soit c'est chez Timely (Marvel) que l'on enterra celle-ci durablement...

Fidèle à leurs origines, Timely (Marvel) tend à faire dans l'action alors que D.C. (Détective comics) se concentre sur les intrigues. Superman étant passé d'Action comics à Détective comics (les histoires sont plus longues quand l'homme invulnérable doit d'abord identifier son ennemi), il fallait quelque chose pour combler ce vide du côté action. A l'époque Timely et D.C. faisait tout deux partis du grand groupe AAC (All American Comics) et des transferts (personnages, auteurs, scénaristes, dessinateurs) s'effectuaient de l'un vers l'autre selon les succès du moment. Afin de se maintenir au niveau de D.C., trois "petits nouveaux" de l'époque arrivent chez Timely (Marvel) et allait bouleverser à jamais le paysage comics. Leurs noms ? Stan Lee, Jack Kirby et Steve Ditko !

En effet, en février 1961 débarquèrent les... Fantastic Four dont le succès immédiat relança le marché. Dans la foulée furent lancés HulkAnt-Man et Thor.

Mais si en 1961, les Fantastic Four furent le "nouveau Superman" qui généra le nouvel âge d'or, le "nouveau Batman" n'allait pas tarder à débarquer. En effet, en août 1962, Stan Lee et Steve Ditko allait lancer Spiderman ! Même emblème animalier peu aguichant, mêmes ennemis bariolés... La différence principale tenait dans le fait que Peter Parker était un born-to-loose crédible alors que Bruce Wayne était un multimilliardaire (le réalisme de Timely/Marvel se détache une fois de plus). Un succès qui permet à Timely de se désolidariser d'ACC pour devenir une compagnie à par entière : Marvel.

Et l'année suivante, Marvel avec un univers fraîchement rebooté continua d'innover en lançant X-Men et les Avengers, toujours par Stan Lee et Jack Kirby. Et c'est un univers cohérent où les divers personnages pouvaient se croiser (Avengers qui en plus d'unir Ant-ManHulkThor... ressuscita Captain America, le même qu'avant).

On trouve là une différence Marvel/DC qui finira par s'atténuer avec le temps : alors que les vilains de Marvel ont un sombre passé ou une rancœur expliquant, voire excusant, leurs actes, les vilains made in DC sont simplement malhonnêtes.

Cependant les histoires sont mieux travaillées chez DC : chaque épisode suit un schéma redondant mais novateur. On débarque sur un héros vite en mauvaise posture et il faut attendre les dernières pages pour avoir la résolution réelle de l'intrigue. De son côté Marvel misait beaucoup plus sur les combats de 10 pages...

Après ce 2nd âge d'or ne vint pas la crise cette fois mais une nouvelle vague moins haute que la première.

Marvel développait son univers au rythme où Lee et Kirby mûrissaient : Captain America devint un pion entre le S.H.I.E.L.D. et l'HYDRA, les FF rencontrèrent des Inhumains fort sympathiques et un exilé du cosmos argenté...

Le dessin réaliste débarqua réellement chez Marvel en 1964 avec Daredevil grâce à Gene Colan, qui développa également les aventures de "l'envahisseur extraterrestre" Captain Marvel (celui de Marvel ce coup-ci, la maison des idées ayant récupéré l'exclusivité des droits du nom). Autre évolution : le début des épisodes finissant par un "à suivre" qui révolutionna alors le monde du comics. C'est également à cette époque qu'officieront Steranko sur Nick Fury et John Buscema sur Silver Surfer.

Le renouvellement du genre vint en fait de DC. Quand en 1968, Carmine Infantino (jusqu'à lors dessinateur de Flash) arrive à la direction de DC, son caractère réformateur s'exprime autant que le caractère conservateur de Stan Lee. Le nouveau dessinateur vedette de DC Neal Adams reprit ensuite Batman pour lui rendre son esprit d'origine sombre et torturé, plus adulte. Impressionnés, les autres auteurs de l'époque s'engouffrèrent dans ce style... ce qui entraînera une crise identitaire : les comics s'adressent-ils aux enfants (qui représentent la majorité de la clientèle depuis l'avènement du Comics Code) ou aux adultes comme aux origines ? Ne sachant plus à quel public ils ont affaire, les auteurs essaient un peu tout et n'importe quoi.

En opposition à Kirby qui se fichait éperdument de la perspective, Neal Adams ne jurait que par ça. Et la réforme essentielle d'Infantino fut de laisser aux auteurs leur liberté ! On reconnaît là l'ancien dessinateur (ça ne vous fait pas penser à un certain Joe Q. vous ?).

Steve Ditko, qui venait de quitter son Dr Strange chez Marvel, créa en toute liberté pour D.C.The Creeper, un justicier costumé classique mais au rire et au sourire semblables à ceux du Joker : effrayant !

Pendant ce temps chez D.C., à cause de la censure qui devient de plus en plus pesante, ça va de mal en pis : les personnages intermédiaires comme le Creeper ou Deadman disparaissent, les gens se désintéressent de FlashAtom, etc... Et Marvel ? Bah, ce n'est guère plus brillant : Kirby quitte le navire et la majorité des séries sont suivies par des auteurs qui mêlent les "à suivre" de Kirby au réalisme de Neal Adams sans avoir ni le talent de l'un, ni celui de l'autre.

Tout va mal dans le monde du comics alors ? Pas tout à fait, même si c'est le cas général. Les comics se voient toujours obligés de cibler en priorité les enfants pour rentabiliser leurs ventes, au mépris leur lectorat adulte. Mais le style d'Adams chez DC a lancé une révolution. Du coup pour les adultes les comics underground refont leur apparition et fonctionnent pas mal. Au point que DC et Marvel essaieront les années suivantes de récupérer un lectorat plus matures.

Marvel qui est fragilisé par le départ de Kirby introduit des persos plus réalistes ou horrifiques : Master of Kung-FuDraculaMan-ThingFrankensteinGhost Rider mais surtout voit avec bonheur s'envoler son seul succès réel de l'époque : Captain Marvel par Jim Starlin (NdeMoi : ça en fait beaucoup de Captain Marvel, nan ?).

Parallèlement à ça, chez DC, il existe également un succès assez confiné : Jack Kirby ! Appelé par Infantino pour sauver Superman en 1970, il refuse le titre et préfère en créer un autre sur... Jimmy Olsen qui introduit Superman au nouvel univers à succès que crée Kirby par ailleurs avec ses Mister Miracle, Forever People et surtout ses New Gods. Deux ans après, c'est Kamandi et The Demon qui rejoignent le monde créé par Kirby jusqu'à ce qu'il reparte en 1976 chez Marvel.

La fin des années 70 sera marquée par une vague d'adaptation de films à succès : Star Wars, Star Trek... et à des excès durs à gérer (Dazzler chez Marvel... une super-héroïne DISCO !). Seules bonnes surprises : les Nouveaux X-Men de Claremont et Cockrum (puis bien sûr Byrne) qui lancera la franchise mutante avec New Mutants en 1983, sans oublier les What If et Elseworld qui chez Marvel et DC excitent l'imagination des scénaristes et des lecteurs : les héros peuvent mourir, les méchants peuvent être gentils, etc.

Au début des années 80 les mangas débarquent en France et aux U.S. Non seulement en livres mais aussi en versions animées... et ils ne souffrent nullement de la censure qui a affaiblit les comics. Pour faire face à cette concurrence déloyale, la censure sur les comics se met au diapason et commence à reculer. D.C. et Marvel en profite pour lancer chacun de leur côté une sorte de reboot afin d'effacer quelques erreurs de continuité. Pour D.C. ce sera la saga Crisis on Infinity Earth, pour Marvel les sagas du Beyonder puis celles du Gant de l’Éternité/Infini.

Les années 80 virent donc apparaître une réconciliation du genre super-héroïque avec le réalisme et cela surtout grâce à des nouveaux venus maîtres en la matière : Frank Miller (Daredevil), George Perez (Teen Titans) et également Byrne (Uncanny X-Men). Le découpage, les cases : tout devient plus technique, se professionnalise et annonce le comic-book moderne. On voit également apparaître de nouvelles expériences graphiques avec par exemple Bill Sienkiewicz, etc. La nouvelle vague en somme...

Les années 90 sont moins florissantes : le comic-book devient réellement un enjeu commercial. Les records tombent, les têtes aussi. Marvel multiplie les covers alternatives, les effets holographiques, les cross-overs, les rachats de sociétés, etc...

Bien sûr, les années 90 seront aussi l'avènement de talents graphiques reconnus : Jim Lee, Whilce Portacio, Rob Liefield, Todd McFarlane, Erik Larsen... qui iront créer avec peu de bonheur finalement, hormis peut-être pour McFarlane, Image Comics. Peu de bonheur car même si le concept était séduisant (liberté, nouveauté, etc), ces gars là étaient dessinateurs et pas scénaristes et surtout avaient un égo surdimensionné ! Résultat aujourd'hui : Liefield fait des covers pour Marvel, Jim Lee fait des arcs pour DC, McFarlane vend des jouets et Image sort 3-4 titres seulement... Toutefois - à l'instar des mangas - Image Comics a su s'affranchir de la censure pour s'adresser exclusivement à un public d'adultes. Une démarche qui n'est pas passée inaperçu auprès des autres maisons d'éditions.

Cependant, l'euphorie Marvel ou plutôt sa fuite en avant, générera une crise sans précédent. Sa faillite tout d'abord, la chute considérable du lectorat de comics (au profit de la TV ou du Net qui proposent mieux que des histoires ressassées 10 fois et souvent mal dessinées et mal racontées derrière une cover trompeuse, mais également dû à la modification du circuit de distribution), la spéculation maladive de certains... Une crise qui touchera le marché entier ! Des éditeurs disparaissent, d'autres sont rachetés ou fusionnent... Bref, une situation des plus déplaisantes pour les artistes, les actionnaires et les lecteurs.

Après avoir redonné la main aux gloires d'antan sur des titres phares (Heroes Reborn) sans succès, Marvel tente début 2000 de créer "son Vertigo" afin de remonter la pente et de ne pas laisser D.C. gagner trop de terrain avec des histoires et dessins stables finalement. Mais pour ne pas renouveler l'échec dû à l'instabilité des membres d'Image sur des titres phares comme Fantastic Four ou Avengers, ils ne donnent à l'équipe d'Event Comics que des persos de 2nde zone qui n'ont plus eu de succès depuis belle lurette.

Ainsi naît Marvel Max (racontant des histoires réservées aux adultes) et Marvel Knights avec DaredevilInhumansPunisher etc... Au même moment, Marvel trouve un bouc-émissaire éditorial pour les échecs passés en la personne de Bob Harras (pas innocent non plus) et le limoge pour mieux propulser le capitaine du bateau Event à la tête du yacht Marvel. Joe Quesada avec le succès de Marvel Knights et ses relations amicales avec la grande partie des gens du métier semble être l'homme de la situation et, soutenu dans son travail par Bill Jemas, il a les coudées franches.

En 2-3 ans, c'est le feu d'artifice d'artistes improbables et talentueux qui viennent revigorer l'univers Marvel et la liste est longue : Neil Gaiman, George Perez, Jae Lee, David Mack, Mike Allred, Garth Ennis, Steve Dillon, Richard Corben, Brian Bendis, Darick Robertson, Franck Quitely, Grant Morisson, etc... Marvel commençait enfin à récupérer véritablement son public adulte.

Tout semblait aller de mieux en mieux jusqu'à il y a quelques jours où Bill Jemas a été remplacé chez Marvel. Et le remplaçant n'a pas l'air de vouloir trop couvrir Quesada dans ses délires comic-ièsques, mais plutôt de gagner du fric avec les adaptations de films, des covers alternatives, etc... Et déjà les auteurs commencent à partir de chez Marvel, volontairement ou non (le cas Igor Korday)...

Une nouvelle crise s'annonce pour Marvel, qui se fait racheter par Disney tout comme D.C. s'est fait racheté auparavant par la Warner. Cependant c'est également à ce moment là que les films sur les héros Marvel crèvent l'écran et explosent la popularité de ces personnages. Marvel en profite pour rebooter son univers une nouvelle fois sous la forme de Marvel Now !

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