Mercredi 16 avril, je me suis glissé dans les salles obscures pour admirer le film The Amazing Spider-Man : Le destin d’un Héros ("The Amazing Spider-Man 2"). La réalisation du seconde opus du reboot de la franchise Spider-Man est confiée encore une fois à notre cher ami Marc Webb ("(500) Days of Summer" et "The Amazing Spider-Man 2"). Le scénario est quant à lui rédigé par Alex Kurtzman ("Star Trek into the Darkness", "Mission : Impossible III", "Hawaii 5-0"), Roberto Orci ("Transformers : Revenge of The Fallen", "People Like Us", "Transformers") et Jeff Pinker.

Tout comme pour ma critique de "Captain America : The Winter Soldier", je vais présenter une fiche technique avec une liste des personnages et leurs rôles dans le film, un bref synopsis, puis j’évaluerai les points suivants : la qualité de la réalisation et des effets spéciaux. La critique quant à elle sera basée sur le scénario et le jeu d'acteurs. Encore une fois dans le but d'éviter tout quiproquo, je tiens à repréciser que je critique le film en tant qu'entité individuelle sans l'entre couper de comparaisons avec le comic-book car une production cinématographique est une adaptation libre.

Fiche technique :

• Synopsis 

Ce deuxième opus, met une nouvelle fois en scène Peter Parker alias Spider-Man et sa petite amie, fille du Capitaine Stacy, Gwen Stacy. Dans ce nouveau volet, Peter est pris dans le tourment de ses célèbres problèmes d’adolescent super-héros... En effet, il se retrouve à devoir gérer tant bien que mal sa relation avec la jolie Gwen qu’il avait décidé de ne plus fréquenter à la suite d’une promesse faite à son père, ses études avec l'obtention de son diplôme ou encore l’amitié avec le retour de son ami d’enfance Harry Osborn, fils du célèbre dirigeant d’Oscorp, Norman Osborn.

Mais il doit surtout se confronter à trois nouveaux grands ennemis aux capacités redoutables : Le Rhino alias Aleksei Mikhailovitch Sytsevich, Electro alias Max Dillon et le Bouffon-Vert... Spider-Man va être mis à rude épreuve entre sa quête de vérité sur ses parents, son devoir de héros et ses choix en tant qu’adolescent. Jamais auparavant Peter n’avait été autant tiraillé entre son devoir et ses désirs.

• Personnages 

Peter Parker, Spider-Man, joué par Andrew Garfield ("The social Network", "Never let me Go", "The Amazing Spider-Man"), était un jeune garçon tout à fait normal qui vit chez son oncle Ben et sa tante May car ses parents sont décédés dans d’étranges circonstances. Sa vie d'adolescent féru de science bascule lors d’une visite dans les locaux d’Oscorp. La morsure d’une araignée génétiquement modifiée lui confère des pouvoirs incroyables : force surhumaine, agilité, adhésion aux parois non-verticales, la capacité de prévenir le danger, etc.

A la suite d’une dispute de famille, Peter part de chez lui et retrouve son oncle Ben assassiné par un voyou croisé plus tôt dans la soirée. Depuis cet épisode dramatique, il cherche en vain l’assassin de son oncle, la vérité sur le décès de ses parents et agit en tant que justicier pour rétablir l’ordre dans les rues de New-York sous le nom de Spider-Man.

Gwen Stacy, fille du Capitaine George Stacy, incarnée par Emma Stone ("The Help", "Easy A", "Crazy, Stupid, Love", "Ganster Squad"), est une jeune adolescente brillante, gentille et réservée. Elle porte un amour inconditionnel à l’égard de Peter. Elle est une alliée de taille pour lui car elle est la seule à connaitre son identité secrète. Malheureusement, à la suite du décès de son père, assassiné par le Docteur Curtis Connors alias le Lézard, elle se voit mise de côté par celui qu’elle aime. En effet, juste avant de mourir dans les bras de Spider-Man, George fit promettre à Peter de s’éloigner autant que possible de Gwen pour lui éviter d’être mêlée à sa vie dangereuse de super-héros.

Malgré cette promesse, Peter n’est pas prêt de lâcher Gwen et le lui fait bien comprendre. Leur relation quelque peu chaotique est marquée par un ensemble d'événements difficiles à surmonter dus à la double vie de Peter, mais Gwen reste toujours à ses côtés pour le soutenir.

May Reilly Parker, incarnée par Sally Field ("Forrest Gump", "Lincoln", "Two Weeks"), est une femme forte et indépendante. Elle et son mari Ben ont élevé Peter, à la suite du décès de ses parents, comme leur propre fils et lui ont donné tout ce dont il avait besoin pour grandir aimé et choyé.

Depuis le décès de son époux, Ben Parker, elle se bat pour maintenir le foyer familial à flot en cumulant un emploi et des cours pour devenir infirmière. Son neveu est pour elle une source continuelle d’inquiétudes car elle sait qu’il lui cache des choses. De son coté, elle cache des choses à son neveu car elle en sait bien plus qu’elle ne veut l’admettre sur les parents de Peter...

Harry Osborn prend vie, quant à lui, sous les traits de Dane DeHaan ("Chronicle", "The Place Beyond the Pines"). C'est un jeune solitaire qui a passé une enfance difficile dans un pensionnat loin de son père. L’absence de figures affectives l’a profondément fait souffrir et ce manque se fait ressentir dans son caractère arrogant et instable.

Il est de retour à New-York après huit ans d’absence pour retrouver son père mourant et afin de devenir le nouveau directeur d’Oscorp. Il retrouve également son ami d’enfance Peter et tente de se faire une place dans sa vie mais une nouvelle terrible va chambouler son intégration : la maladie qui ronge son père est génétique.
Dès lors, Harry se jette dans une course effrénée pour trouver un remède. Mais... A quel prix ?

Max Dillon alias Electro est joué par Jamie Foxx ("Valentine’s Day", "Django Unchained", "Due Date"). Max est ingénieur électricien à Oscorp et voue une admiration fanatique à Spider-Man qu’il considère presque comme son meilleur ami. Pour ses collègues, il est purement et simplement invisible. Il est souvent la cible de moqueries et de brimades de leur part. Alistair Smythe ne manque pas de lui faire comprendre qu’il est un être inférieur sans aucune utilité et c’est pourquoi il n’hésite pas l’envoyer faire la sale besogne quand l’opportunité se présente.
Un jour, sous la demande de Smythe, il part régler un problème électrique dans une des salles des locaux d’Oscorp mais un malencontreux accident le fait entrer en contact avec des anguilles électriques génétiquement modifiées qui feront de lui le redoutable Electro.

Critique :

"The Amazing Spider-Man 2" jouit d’une réalisation excellente. En même temps, avec un budget s’élevant à 180 millions de dollars, le contraire aurait été décevant. Le film est esthétiquement très beau et agréable à regarder. Il est, n’ayons pas peur des mots, magique. Nous nous retrouvons facilement emportés par les balancements de Spider-Man entre les immeubles. En effet, l’utilisation d’un effet camera go-pro accroché au costume du Tisseur donne la sensation que nous l’accompagnons dans ses aventures. Les scènes de combats sont tout bonnement magnifiques. Elles révèlent un travail remarquable lors de la post-production... Lorsqu’Electro projette des éclairs ou que Spider-Man tisse une toile dans le décor, les sensations sont présentes. De plus, l’équilibre entre le réel et le fantastique a été établi à la perfection. Même si nous avons conscience de voir purement et simplement des effets spéciaux leur qualité nous amène à croire que tout est possible.

Le scénario, quant à lui, ne laisse en théorie aucune surprise aux fans de Marvel. Mais ceux qui suivent seulement la saga avec les films seront étonnés et émus. La trame ne se base pas sur une intrigue qui nous force à nous poser des questions, non, elle joue sur les choix et l’avenir des personnages. Au lieu de nous demander "Mais comment cela va-t-il finir ?", nous nous demandons "Qu’en adviendra-t-il de Gwen ? Peter ? Et Harry ? Mais... Et Tante May dans tout ça ?". Les personnages sont les clefs du scénario. Bien entendu, il y a une intrigue mais elle sert plutôt de toile de fond qui permet aux protagonistes d’évoluer dans l’univers. Néanmoins, il est bon de souligner que la fin n’est pas assez concentrée sur le drame vécu par Peter... A la fin de la séance, nous avons la sensation qu’il passe "facilement" et "rapidement" à autre chose. On en viendrait presque à penser que ses capacités surhumaines influent sur son mental.

Andrew Garfield, une fois encore, démontre ses talents d’acteur. En effet, il arrive parfaitement à se glisser dans la peau d’un Peter Parker adolescent tiraillé entre son devoir, ses envies, ses choix et son amour pour Gwen. Ainsi, il montre aux spectateurs qu’être un super-héros ne se cantonne pas uniquement à sauver des gens mais bien à faire face aux problèmes du quotidien sans laisser sa double vie les influencer. De plus, on retrouve un Peter désorienté quant à la promesse qu’il a faite au Capitaine Stacy de laisser Gwen en dehors de sa vie dangereuse.

Emma Stone ne montre, une fois de plus, aucune faiblesse à incarner Gwen Stacy. Dans cet opus, elle se montre purement et simplement forte ! Elle ne se laisse pas influencer par les décisions de Peter et de son père car elle veut rester maitresse de son destin. Le personnage gagne en profondeur car elle ne reste pas simplement la petite amie du héros qui attend bien sagement à la maison, non, elle agit en tant qu’individu à part entière et elle montre qui elle est. Cette façon d’agir l’amène même à prendre des décisions qui amèneront à de lourdes conséquences dans sa relation avec Peter.

Dane DeHaan, est probablement le plus impressionnant des acteurs dans ce film. Il incarne un personnage ambigu qu’on aimerait détester mais qu’on aime quand même. Harry est l’archétype parfait du golden-boy torturé qui vit écrasé dans l’ombre de son père. Tout au long du film, DeHaan interprète le rôle à merveille comme s’il était écrit pour lui et il rappelle d’ailleurs un peu celui qu’il incarne dans "Chronicle". La gestuelle, les mimiques, l’intonation... Tous ces détails travaillés avec force ont permis de donner vie à Harry Osborn sans le caricaturer pour autant. En effet, on n’arrive pas à le considérer comme une simple victime de sa situation car on sait que les actes qu’il pose sont réfléchis jusqu’au bout. Dane est un acteur accompli et son jeu vaut véritablement la peine d’être admiré dans ce nouveau volet de "The Amazing Spider-Man".

Sally Field, quant à elle met plus l’accent sur une Tante May plutôt torturée. De ce fait, elle montre sa part de fragilité qu’elle tente de cacher aux yeux de son neveu. De plus, elle montre que le personnage nourrit une certaine jalousie envers les parents décédés de Peter sur lesquels il fantasme sans arrêt alors que c’est elle qui l’a élevé.

Jamie Foxx est très convaincant en Electro. Contrairement au vilain du précédent film, on montre que c’est sa fragilité d’esprit qui a fait de lui ce qu’il est. En tant que Max Dillon il est fragile et touchant. On est témoin de sa vie en tant que personne invisible qui n’arrive à obtenir la reconnaissance de personne... Néanmoins, son jeu d’acteur n’est pas éblouissant dans la suite du film mais c’est probablement dû au fait que le personnage devient très rapidement Electro. Dès lors, il n’est plus torturé et perdu, il devient simplement un psychopathe cruel rongé par un sentiment de vengeance.

Avis personnel :

Si je devais donner une note à "The Amazing Spider-Man 2" il obtiendrait très facilement la note de 9/10. Ce film est le mélange parfait qui constitue un film de super-héros : amour, peines, action, joies, peurs et rebondissements. Que l’on soit petit, grand, fan de Marvel de longue date ou simplement novice, cet opus est grandiose car il touche toutes les tranches de la population sans aucune exception. J’ai été le revoir une deuxième fois pour me faire un avis concret et... Même la deuxième fois je me suis laissé prendre au jeu ! Les acteurs font preuve de talent et se détachent des stéréotypes souvent incarnés à l’écran. Bien entendu, mon opinion est subjective mais je le dis en toute sincérité : allez le voir. Allez le voir, rien que pour admirer la performance de Dane DeHaan. Malgré qu’il ne soit pas le personnage principal, lorsqu’il joue un rôle, il est simplement éblouissant. Je n’ai pas été déçu car j’y retrouve de l’humanité, de l’humour et en même temps du rêve. On s’identifie aisément aux personnages ce qui permet une immersion totale dans l’aventure de notre ami l’Araignée. Oh et puis dois-je encore continuer ? Allez-y et profitez de 2H15 d’aventure incroyable vous ne serez pas déçus... Enfin, j’espère !