Les Bana-Mighdall
Les Bana-Mighdall sont des Amazones descendantes de celles qui suivirent Antiope dans sa quête de vengeance d'[Héraclès]{Hercule I} et Thésée, lorsque ces derniers avec leurs hommes volèrent les deux ceintures dorées de Gaïa et violèrent et réduisirent en esclavage les guerrières, tandis que les autres, qui étaient restées sur Themyscira, reçurent le don d'immortalité pour veiller à tout jamais sur la porte de la boîte de Pandore en guise de punition, il y a trois mille ans. Il s'ensuivit que si les deux tribus partagent les mêmes capacités physiques surhumaines et redoutables aptitudes pour le combat à mains nues et l'utilisation des armes médiévales, les exilées n'étaient pas initialement immortelles et furent donc contraintes de s'unir à des hommes pour assurer leur survie, tel que décrit dans la mythologie gréco-romaine. D'abord établies en Grèce, où elles retrouvèrent Thésée, ces Amazones furent forcées d'y rester lorsqu'Antiope épousa son ex-geôlier avant de quitter la péninsule à la suite de la mort de leur reine, assassinée par Ariadne, la première épouse de Thésée, vexée que sa successeuse ait réussi là où elle avait échoué : donner un héritier mâle à son mari.
Après avoir délivré Phthia, la fille adoptive d'Antiope qui avait faussement été accusée du meurtre de sa mère, les Amazones partirent avec elle à leur tête, traversèrent plusieurs pays d'Europe et du Moyen-Orient et s'installèrent finalement en Egypte, y fondant la cité de Bana-Mighdall, nom qui signifie Temple des Femmes dans leur langue et devint celui de leur tribu. Ayant renoncé comme leur défunte reine aux [Dieux de l'Olympe], elles adoptèrent comme divinités égyptiennes et moyen-orientales des pays traversés. L'une de leurs nouvelles déesses engendra une énorme tempête de sable qui entourait la cité pour la protéger des ariadnes, nom donné aux individus qui n'étaient pas dignes de confiance, en souvenir de la lâche meurtrière d'Antiope, et ôter les pouvoirs de dieux extérieurs. Contrairement à celles de Themyscira, qui jusqu'au départ de Wonder Woman pour le monde patriarcal vivaient isolées du reste du monde, les Amazones de Bana-Mighdall nouèrent des contacts avec l'extérieur, adoptant certaines de leurs technologies, comme la poudre à canon. Toutefois il leur était interdit sous peine de mort d'avoir des livres ou des possessions personnelles provenant du monde extérieur.
Plusieurs devinrent reines au fil de leur longue histoire, leurs têtes étant placées sur un pic, conservées et dirigées vers l'est, les yeux ouverts pour surveiller leurs âmes par de-là les portes de l'Après-vie. Toute Amazone briguant le trône peut défier la reine en exercice lors du Tournoi de la Couronne qui donne lieu à un duel à mort. L'existence de leur cité demeura inconnue pendant des millénaires, jusqu'à ce que Wonder Woman ne la découvre par accident en cherchant Cheetah III. Elle affronta la chef guerrière de Bana-Mighdall, nommée Shim-Tar mais la cité fut peu après détruite par le dieu Hermès, lequel amoureux de Diana, voulut ainsi se venger sur ses soeurs du désert. Les survivantes jugèrent Wonder Woman responsable de la destruction de leur cité et entreprirent donc de prendre le pouvoir à Themyscira en représailles. Lors de cette offensive, la sorcière [Circé] téléporta l'île dans une dimension de démons pour qu'elles s'entretuent. Mais à la place toutes les Amazones unirent leurs forces pour combattre les démons et ainsi assurer leur survie. Wonder Woman découvrit ensuite le sort de Circé et lui fit ramener Themyscira à sa place initiale.
Pour les remercier de leur aide, Hippolyta leur offrit la partie la plus désolée de son île pour y vivre. Certaines acceptèrent et construisirent une nouvelle cité, baptisée également Bana-Mighdall tandis que les autres repartirent dans le monde patriarcal, en voulant toujours à la reine des Amazones et à ses congénères. Malheureusement, à la suite des manipulations d'Ariane, qui se faisait passer pour la sorcière Magdala, une guerre civile finit par éclater entre les deux tribus jusqu'à ce qu'Artémis, nouvelle Shim-Tar, ne se joigne à Wonder Woman pour faire éclater la vérité.
Hippolyta et Diana renoncèrent finalement à leurs droits à la couronne, mettant fin au conflit avant de quitter l'île. Désormais dépourvue de gouvernement structuré, elle fut plus tard dotée d'une direction bicéphale en la personne de Philippès, Générale de la Garde Royale de Themyscira, et d'Artemis. Après la destruction de leurs cités respectives, toutes deux mirent leurs rancoeurs passées de côté pour mettre fin à la séparation entre les tribus et les unifier en construisant une seule cité bâtie sur les vestiges des précédentes. Lors d'« Infinite Crisis », toutes partirent dans une autre dimension à l'initiative d'[Athéna] pour fuir une attaque massive des OMAC.
Les Bana-Mighdall n'en sortirent qu'un an après lorsque [Circé], qui leur accorda également l'immortalité, vint ressusciter Hippolyta, tuée lors la guerre contre l'[Impériex], et trouver les Amazones pour les informer du sort de Wonder Woman, laquelle avait été torturée et retenue illégalement par les autorités américaines pour obtenir le secret de la fabrication du Rayon Pourpre, une invention possédant notamment des propriétés curatives. Une attaque d'envergure fut aussitôt lancée par la Reine, ses soeurs l'ayant remise sur son trône, sur Washington. La faction dissidente des Bana-Mighdall réapparut à cette occasion, dirigée par une cert aine Karna secondée par Magda.
Elles commirent plusieurs actes violents de terrorisme à travers les Etats-Unis, mettant à profit leur avance technologique, et tentèrent de recruter plusieurs métahumaines ou super-vilaines, comme Catwoman et Grace. Cette dernière apprit ainsi être l'une de leurs mais refusa cependant de les suivre ce qui lui valut d'être poignardée au flanc par Karna. Ces Amazones voyaient leurs soeurs, y compris celles qui étaient restées sur Themyscira comme des traîtres.
Comme toutes les Amazones ayant pris part à l'offensive, elles subirent finalement le sort prévu par [Athéna], en réalité Mamie Bonheur déguisée, qui effaça les souvenirs des guerrières qui se retrouvèrent éparpillées sur Terre avec de nouvelles identités.